Baie-du-Cap : Un projet IRS générera quelques 500 emplois

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projet-irs-baie-du-capA Baie-du-Cap, un deuxième hôtel arborant les couleurs d’Oberoi sortira bientôt de terre. Ce prestigieux groupe hôtelier s’associe au non moins prestigieux groupe Ramphul Ltd pour la réalisation d’un projet d’Integrated resorts scheme (IRS). Les travaux doivent démarrer au début de l’année prochaine, et dureront entre 18 et 20 mois. Une fois complétés, l’hôtel et les villas devraient générer quelque 500 emplois. Les édifices seront érigés sur un terrain de 210 arpents – qui appartient au groupe Ramphul Ltd, dont les activités étaient plutôt centrées jusqu’ici sur la plantation sucrière – sis à Baie-du-Cap. Les investissements de Ramphul Ltd. dans l’hôtellerie et l’immobilier s’inscrivent dans la nouvelle politique de diversification du groupe.
_« Nous allons donner la priorité aux habitants de Baie-du-Cap et de Choisy, qui sont des régions où il n’y a pas eu beaucoup de développement. Notre contribution sociale est estimée à environ Rs 16 millions en termes de formation et de construction d’un centre polyvalent pour les habitants de ces régions. Il y a beaucoup de synergie entre les promoteurs et les forces vives, les associations, les pêcheurs et planteurs de ces localités », fait ressortir Neemal Saddul, directeur de Cliff of Macondé Property Holding Ltd (CMPHL), au sein duquel le Groupe Ramphul Ltd est actionnaire majoritaire.

villas-valriche« Les discussions sont en bonne voie avec un partenaire financier américain. Elles sont même sur le point d’aboutir. La première phase du projet requerra environ Rs 6 milliards. Nous avons déjà notre IRS Certificate en poche », confie Neemal Saddul. A savoir que la CMPHL a signé trois accords avec le groupe Oberoi. Le premier concerne la construction d’un hôtel cinq-étoiles comprenant plus de 80 suites. En vertu du deuxième accord, c’est le groupe Oberoi qui gérera l’hôtel et les 40 villas de luxe qui seront construits lors de la première phase du projet.

La construction de 45 autres villas sera entamée à la lumière de l’évolution de la première phase. Quant au troisième accord, il concerne le partenariat d’Oberoi au niveau de l’actionnariat. En ce qui concerne l’architecture de l’hôtel, elle a été confi ée au célèbre cabinet britannique, Foster & Partners. L’hôtel et les villas, situées sur une falaise, offriront une vue panoramique la falaise panoramique sur l’océan. L’on cible surtout les clientèles indienne, européenne, et russe, entre autres. « Nous proposerons à nos clients un spa, des balades à cheval, de faire du canoë sur la rivière. L’accent sera mis sur l’éco-tourisme », tient à préciser ressortir Neermal Saddul.

Les ventes des villas de luxe ont du mal à trouver preneur
La vente des villas de luxe peine à décoller. Les chiffres pour le second trimestre de l’année ne sont guère reluisants. Selon les dires des responsables de marketing des villas IRS, les ventes sont actuellement « très lentes », et cette situation devrait perdurer, du moins au cours des prochains six mois. La crise en Europe, les prix des villas, les autres destinations compétitives pour ce marché en sont les principales causes.
Pour Jonathan Tagg, « Managing Director » de « Pam Golding Properties », la situation sera « très dure » au cours des six prochains mois, car il n’est pas facile de trouver des acheteurs pour des villas qui coûtent entre Rs 35 millions et Rs 105 millions, voire plus. Opinion partagée par Sévérine Petersen, directrice marketing de « Seeff Properties », chargée, entre autres, de la promotion des villas du projet « Matala Estate », qui doit bientôt démarrer. « Il y a la demande, il y a de l’ intérêt pour les villas, mais les transactions n’aboutissent pas. Les prix n’attirent guère », confie t-elle. Par ailleurs, l’île de Malte, qui attire de plus en plus de Sud-Africains, commence à se poser en sérieux concurrent. Les prix y sont plus compétitifs, même si les villas mauriciennes sont bien plus luxueuses.
Le ralentissement dans les ventes s’explique aussi, selon Jonathan Tagg, par la crise européenne, la deuxième après la récession de 2008 et 2009. Les acheteurs potentiels ne veulent pas prendre le risque d’acheter en euros. Les développeurs ont aussi du mal à obtenir des emprunts bancaires.

Alain Barbé
L’Express du 16 Juin 2010