Immobilier de luxe : les attraits de l’île Maurice

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villas-valricheMoins chère que la Côte d’Azur, l’île Maurice tente les Français. Dans cette île de l’océan indien, ils sont de plus en nombreux à acheter une résidence secondaire, voire principale. Certains y élisent même leur domicile fiscal.

Pour vivre pleinement leur retraite, les Français sont prêts à s’installer à l’étranger. Tel est le principal enseignement d’un récent sondage. Les destinations de prédilection ? Les Antilles, le Maroc et l’Ile Maurice. Située dans l’Ocean Indien, à proximité de la Réunion, cette île multiculturelle jouit d’une belle stabilité politique. De plus, ses habitants parlent français et les franco-mauriciens restent très actifs sur le plan économique.

Afin d’accélérer la mutation de son économie basée sur le sucre, cette île a mis l’accent sur l’investissement direct étranger, en instaurant le dispositif de l’IRS (integrated resort scheme) qui autorise des projets immobiliers implantés sur une superficie minimale de dix hectares. Une judicieuse manière de reconvertir des plantations de canne à sucre en luxueux resort afin d’attirer une clientèle internationale en quête d’un produit immobilier haut de gamme.
Avant d’être lancées auprès de la clientèle étrangère et en particulier française, les opérations de promotion immobilière sont agréés par le Board of Investment. Pour valider ces projets, cet organisme gouvernemental vérifie leur intérêt économique et la capacité financière des promoteurs.

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Des programmes immobiliers haut de gamme
Le Board of Investment valide au compte goutte les programmes IRS. Actuellement deux méritent l’attention. Sur la côte Ouest de l’Ile, le Club Med propose d’acquérir une quarantaine de villas implantées sur un terrain de 12 hectares et attenantes au village de la Plantation d’Albion.

Au Sud de l’ile, la Compagnie Sucrière Mauricienne de Bel-Ombre Ltd (groupe Rogers) et le promoteur sud-africain Second Lifestyle Ltd, proposent un complexe immobilier de luxe IRS : les Villas Valriche. En plein coeur du parc naturel de Valriche, un domaine de 1.500 hectares et de son château du XIX° siècle, un luxueux complexe immobilier est en train de voir le jour en bordure de l’Océan indien. « Nous mettons en valeur le patrimoine local en proposant des produits d’exceptions aux investisseurs étrangers, explique Philippe Espitalier Noel, CEO de Rogers. En implantant le resort à proximité de nos hôtels de luxe, nous proposons à nos propriétaires et locataires un cadre de vie de qualité pourvu d’un large choix d’activités ».

Une centaine de villas sur les 290 sont déjà été vendues à une clientèle internationale : francophone et sud-africaine d’origine britannique. Située en bordure de l’Océan indien, elles disposent d’un terrain d’au moins mille mètres carrés pour développer une superficie minimale de 200 mètres carrés. Dotées d’une piscine privative, de vérandas appelée « varangue », de chambres climatisées, ces villas donnent bien sûr accès au spa, au golf de 18 trous, qui sera complété par un autre golf, et aux autres services de l’hôtel…Leur prix démarre à 1,1 million de dollars.

Si les acquéreurs désirent conjuguer jouissance et rentabilité, ils peuvent donner leur villa en location pendant leur absence. Ne s’engageant sur aucun loyer garanti, la société de gestion locale table sur un rendement d’environ 3% par an, en visant une clientèle haut de gamme recherchant des villas bénéficiant de services hôteliers. Les deux hôtels de grand standing déjà opérationnels dans le resort constituent une sorte de locomotive pour l’animer tout au long de l’année.

De son coté, le Club Med a déjà vendu une vingtaine de villas sur la quarantaine, qu’il a planifiées sur un terrain de 12 hectares et attenantes au village de la Plantation d’Albion, situé sur la côte ouest de l’Ile. Le montant d’achat de ces villas varie de 993.000 euros à près de deux millions d’euros.

Dans ces trois programmes labellisés IRS, les acquéreurs cherchent avant tout une résidence secondaire plus abordable que sur la Côte d’Azur. Raffinées et d’une bonne qualité de construction, ces villas permettent de passer l’hiver au soleil dans l’hémisphère sud. Certains acquéreurs fortunés souhaitent même la transformer en résidence principale. Et surtout s’interrogent sur l’opportunité d’en faire leur résidence fiscale. Cette stratégie nécessite notamment de vivre en dehors de France, au moins six mois et un jour par an.

Le régime fiscal pour l’acquéreur

Figurant sur la liste blanche de l’OCDE, l’Ile Maurice ne peut pas être considérée comme un paradis fiscal. Cependant, elle reste très compétitive avec son taux d’imposition unique de 15% pour l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. Sous les tropiques, pas de prélèvements sociaux. Son régime fiscal ne prévoit ni impôt sur les dividendes et les plus values, ni impôt sur la fortune, ni droits de succession et aucune restriction sur les mouvements de capitaux.

« A condition d’acheter un bien immobilier d’au moins 500.000 dollars dans un programme immobilier, un étranger peut obtenir le statut de résident mauricien, souligne Louis Eudes, à la tête de Delocalia, société de conseil en investissement à l’étranger. Et par conséquent, alléger sérieusement son imposition sur le revenu ». S’agissant de l’ISF et des droits de succession, il est possible de les atténuer, sous certaines conditions. Loin de s’improviser, un tel investissement nécessite de s’entourer de conseils juridiques et fiscaux en France.

MARTINE DENOUNE

le 15 avril 2010
Source : Les Echos