Le business du parking

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parkingLes parcs de stationnement privés se multiplient dans Port-Louis. Aubaine pour les automobilistes comme pour les propriétaires de terrains, ils ne s’inscrivent malheureusement pas dans un projet cohérent de développement urbain.

Port-Louis serait-elle en passe de devenir la ville des parkings ? On serait tenté de le dire. Pas moins d’une vingtaine de parcs de stationnement payant sont actuellement opérationnels dans la capitale. Un business lucratif qui va de pair avec une demande toujours croissante.

Aux heures de pointe, le matin, ce sont 30 000 véhicules qui circulent dans la capitale. Avec seulement 2000 places de parking payant gérées par le Traffic Management & Road Safety Unit (TMRSU) dans les principales artéres, difficile de trouver un endroit où se garer. Dés 8 h, ces places sont prises d’assaut. Et les occasions de se rendre à Port-Louis ne manquent pas pour ceux qui n’y travaillent pas, du rendez-vous chez le notaire aux formalités à la banque en passant par la rencontre avec des partenaires d’affaires. Se garer est alors un véritable casse-tête.

Il y a quelque temps, trouver une place de parking relevait de l’utopie. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les visiteurs occasionnels et les travailleurs de la cité administrative voient l’ouverture des parcs de stationnement privés comme une véritable panacée. Anju, employée dans un cabinet d’avocats, a repris goût à se jucher sur ses talons-aiguilles.

« Un parking s’est ouvert à quelques métres de mon bureau. Cela me facilite la vie. Même si l’entrée dans la capitale est diffi cile le matin en raison des embouteillages, pouvoir garer sa voiture à proximité du bureau est vraiment une aubaine », se réjouit-elle.

Puisque beaucoup de bâtiments ont été conçus à l’époque avec un nombre limité d’espaces de stationnement, certains particuliers ont fl airé la bonne affaire. « Ils sont propriétaires d’un terrain et cet espace est le leur. Ils peuvent donc en faire ce qu’ils veulent », explique le conseiller municipal Mahendra Goondeea. Un comité institué à la municipalité de Port-Louis étudie chaque demande. Si le projet est approuvé, le propriétaire doit obtenir une licence de la mairie. Aussitôt les autorisations obtenues, des terrains retrouvent une seconde vie. Les bâtisses délabrées sont rasées et laissent la place à un parc de stationnement.

C’est beaucoup plus rentable ainsi. Le promoteur n’a pour ainsi dire pas de gros investissements à faire à part asphalter

Source : L’Express Dimanche 15 Aout 2010