Villas de rêve ? En 2002, le gouvernement lance le mécanisme de "l’Integrated Resorts Scheme" . Aujourd’hui, le bilan est plus que mitigé. On est donc loin des 6 000 à 7 000 villas annoncées en 2002 et des milliards de dollars de chiffre d’affaires qu’elles auraient dû générer.
Integrated Resort Scheme (IRS) ?
Le plan IRS est, à la base, un projet de construction et de vente de villas de luxe aux étrangers, dans un cadre idyllique près du magnifique littoral de l’île Maurice. L’acquisition par un étranger d’une villa à titre résidentiel sous le régime IRS lui permettra de résider à l’île Maurice avec sa famille aussi longtemps qu’il sera propriétaire du bien IRS.
Où sont les filets de sécurité ?
Pour plusieurs, les enjeux liés et les véritable impacts des stratagèmes du IRS ne sont pas encore connus. La démocratisation de l’unité économique à l’île Maurice comporte des risques évidents puisque les plus démunis constateront l’opulence et le mode de vie somptueux de ces nouveaux voisins. Une fois encore, on reproche que les terres les plus fertiles soient utilisées pour la conversion et le lancement des projets IRS, sans réflexion sur le fait que les régions agricoles du pays se font de plus en plus rares.
Qu’est-ce-qui donne envi aux plus riches d’immigrer à l’île Maurice ? Plusieurs riches individus chercheant à externaliser leurs biens émigrent vers l’île Maurice en acquérant des propriétés résidentielles, vendues en tant qu’excellents investissements. En achetant une propriété, l’acquéreur peut obtenir un statut de résident avec un minimum de formalité. S’ensuivra un statut de résident permanent après quelques années. L’intérêt émane surtout du l’opportunité de faires des profits lors de la revente de ses propriétés IRS. Cela semble être une solution facile : investir jusqu’à $500 000 pour acquérir un bien IRS, obtenir le statut de résident à l’île Maurice, se relocaliser dans des endroits plus ensoleillés avec votre capital, quoique plus pauvre grâce aux 10% de charges de control et des 10% d’impôts sur les gains de capital aux moments où les gains ont été acquis et que les propriétés ont été liquidées. La compagnie marketing affirme l’attrait des IRS en expliquant qu’il n’est pas nécessaire qu’un investisseur ait passé un minimum de temps à l’île Maurice dans le but de recevoir un permis de résidence. Les commentateurs réguliers critiquent perpétuellement le fait que ce ne soit peut-être pas le régime IRS mais la politique implémentée par le gouvernement qui attire les investisseurs étrangers. Pour des raisons évidentes, quelques acheteurs de propriétés étrangers ont essayés de contracter des emprunts immobiliers auprès d’institutions financières locales. Nombreux ne sont pas convaincus par le plan de développement social et de localités où seront construites les IRS. Nous perdons des terres propices aux activités fermières et une main d’œuvre agricole expérimentée car il n’y a aucune conversion des terres sucrières en d’autres formes de productions. Certains débâtent sur le problème, affirmant que la ruée vers les IRS et les nouveaux hôtels ruineront notre littoral de façon irréversible, réduisant notre pays à un « air de jeux pour les playboys du monde entier. » (…)
Source : Lexpress.mu le blog
