Le Ministre Kasenally au parlement "Ce n’est pas à l’Etat de réparer les appartements NHDC"

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Les plaintes des habitants de logements sociaux s’accumulent. Mais ces complexes sont des propriétés privées et il n’incombe pas au gouvernement de les réparer, a affirmé Abu Kasenally.

LE message du ministre des terres et du Logement est on ne peut plus clair. Abu Kasenally a affirmé qu’ il "n’est pas de la responsabilité du gouvernement de maintenir et de garder en bon état ou même de réparer des appartements qui sont des propriétés privés". A savoir, les appartements la National housing Development Company(NHDC). Ce message sera par la suite brouillé quand le ministre annonce quand même que le ministère des Finances a alloué à la NHDC une somme de Rs 280 millions (dontRs 100 millions qui viendront du fonds Maurice île able) pour des travaux de réparation dans differents complexes à travers l’ile. Ceci, ajoute le ministre, parce que "nous sommes un caring gouvernment".
Abu K.asenalIy répondait ainsi hier à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Paul Bérenger, à l’Assemblée nationale. Question posée en raison de nombreuses plaintes des
habitants des appartements de la NHDC sur l’état de leurs logements. Ces habitants déplorent entre autres des fuites dans les toits, des installations électriques défectueuses, des compteurs électriques endommagés et des murs qui s’effondrent.
Le ministre a cependant insisté sur le fait que ces appartements sont livrés en bonne condition et que les travaux de construction sont supervisés par les officiers de la compagnie. Il a ajouté que si ces logements sociaux sont très mal gérés, c’est en partie à cause de l’absence de syndics.

"Les dindons de la farce"
Les bénéficiaires des appartements deviennent des « propriétaires de plein droit », a expliqué Abu Kasenally, même si le paiement est effectué en mensualités. « C’est donc de la responsabilités des habitants de s’occuper des parties communes pour s’assurer qu’il fasse bon vivre dans les appartements. C’est aussi de la responsabilité des propriétaires d’élire un syndic pour s’occuper de ces choses-là.. » Il a précisé que "le gouvernement ne peut pas se substituer aux syndics".
Il y a actuellement 105 complexes NHDC dans le pays, dont 44 qui sont gouvernés par le « règlement de copropriètè », c’est-à-dire qu’ils ont des parties communes et il faut élire un syndic pour gérer ces parties communes. Mais des 44 complexes, seuls 7 ont des syndics qui sont "semi-opèrationnels", selon Abu Kasenally.
Paul Bérenger a demandé au ministre de faire attention à ne pas donner à ces « syndics peu nombreux » l’impression qu’ils sont « les dindons de la farce. Il faut les traiter correctement ». Abu Kasenally a reconnu qu’il avait été énervé quand un président de syndic est allé sur une radio privée donner « libre cours à sa frustration. La. première chose qu’il demande, c’est combien d’argent est-ce qu’on me donne !"

Source:L’express du 27 Nov 2009
Article et propos recueillis par Deepa Bhookhun